Hello les amis!

Toute bonne chose a une fin. Notre tour d'Asie du sud-est (15 sept. 2010 - 15 juil. 2011), c'était : l'Indonésie, la Malaisie, Singapour, la Thaïlande, le Laos, le Vietnam puis le Cambodge.

Décollage-retour vers Paris dans quelques heures, à 00h25 vendredi (heure locale).
A +

mercredi 23 mars 2011

"Gonfle les joues et crache!"


Intira m'est tombée dessus un soir, dans l'ascenseur. On revenait d'un resto avec Yvon, le "pater familias", vers 23h. En grande discussion sur la bonne bouffe thaïlandaise. Un pied dehors, on s'apprêtait à rejoindre Morphée quand une quinqua avenante nous demande : "Sorry, are you Français?" La dame a quelques bases, nous explique-t-elle, mais voudrait s'y remettre. Et c'est pas comme le vélo: quand on ne pratique pas, on oublie. Ok, on voit ça, on s'rappelle.
J'ai du temps libre alors pourquoi pas mettre un peu de beurre dans les épinards? Intira fixe notre premier rencart sur le toit, ça ne me surprend pas : les Thaïlandais n'ont pas pour habitude d'aller les uns chez les autres.

Plutôt que de foncer tête baissée, je préfère sonder : ce qu'elle connaît, ce qu'elle veut apprendre. Elle me répond un peu. A côté. Cette employée d'une entreprise de travaux publics me raconte qu'elle est fatiguée par son travail, que son ancienne prof est décédée, qu'elle a mal au dos... Ça promet d'être fun!

Je force un peu: on commence par quelques formules de politesse, "Comment ça va?", "Très bien, merci, et vous?", etc. Elle recommence : "How do you say "I'm sick, headache"? Je lui réponds, espérant que d'ici à la prochaine séance, elle aura soigné son mal de tête.
Peine perdue. Deuxième heure, même question: "What is french for headache?" Je suis perplexe. Et même plus. Pour sûr, ce n'est pas donné à tout le monde d'enseigner!

Allez, après six ou sept heures de cours, j'ai fini par y croire un peu. Les verbes "être" et "avoir", c'est vu. Les formules à connaître pour aller au resto, idem. Le temps, les saisons, les nombres, les heures, c'est du passé.
La dernière fois, on en était aux sons "vr" et "fr". Avec un dilemme : comment lui expliquer le son "fr" quand il n'existe aucun équivalent dans sa langue?
"Alors là, c'est comme le V sauf que vous gonflez les joues et que vous faites le R comme si vous crachiez! Ce n'est pas très poli, mais bon..." J'vous assure, elle a dit l'autre jour à Armance, Tony et Nico que j'étais "une good teatcher". C'est qu'elle ne crache pas dans la soupe...

Angel.

2 commentaires:

  1. Exact. On a même parlé de chimie moléculaire et de croissance exponentielle des cucurbitacées durant une bonne heure. Le tout dans un parfait français.
    Par contre, elle a chopé un de ces accents mayennais...

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  2. C'est pas possible, encore une prof. Comme s'il n'y en avait pas assez comme ça ... ;)

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