Hello les amis!

Toute bonne chose a une fin. Notre tour d'Asie du sud-est (15 sept. 2010 - 15 juil. 2011), c'était : l'Indonésie, la Malaisie, Singapour, la Thaïlande, le Laos, le Vietnam puis le Cambodge.

Décollage-retour vers Paris dans quelques heures, à 00h25 vendredi (heure locale).
A +

samedi 30 octobre 2010

Bali, c'est fini et dire...

...Que c'était l'île où on a mangé, prié et aimé (sic):

  -la vie chez l'habitant. Les discussions avec Adi sur la politique du pays, le café au lait préparé par Mado (on s'y est mis...modérément), les glaviots de Mémé qu'elle crachait à longueur de journée, les grands gestes de Pépé, faucille au poignet, prêt à aller couper de l'herbe, les enfants Candra et Matthew...
 Adi, sa femme et Matthew.




-la culture. Expo photos, peintures et danse balinaise...
Le kecak, accompagné d'un choeur d'hommes.


-la liberté en scooter. Nico, diplômé d'orientation, qui se faufilait de jour comme dans nuit, dans le flot de la circulation.

 Nos tronches de kékés encasqués.

 -les temples. Ils poussent comme l'acné sur une peau d'ado. Sur les fronts de mer et les joues vallonnées de l'île.
 Le Pura Tirta Empul et ses sources sacrées.
-la vie au village. Les rires des commerçants qui nous avaient repérés. Les gamins de l'association, rencontrés dimanche et qu'on a recroisés ensuite, quand ils rentraient de l'école..

Dans l'artère principale du village de Guwung.

 -les plages. De sable noir, encore...Avec ses offrandes faites aux esprits de la mer et ses pêcheurs.


Celui de gauche avait cru prendre un gros poisson...


On a moins apprécié:
-  les petites bêtes rencontrées la nuit, dans notre chambre sans ventil. Une blatte longue comme une barre de Kinder chocolat qui me caresse le cou à trois heures du mat', un hanneton blanc et aussi grand que mon petit doigt qui fait irruption avant minuit, une souris qui gratte le soir et des acariens qui campent le matin...
–    de manger du riz (ou des mets frits) à tous les repas. Une fois, ça va. C'est quand y en a plusieurs...
–    les quatre allers-retours obligatoires à Denpasar, la capitale de Bali, pour obtenir notre extension de visa. Une première fois pour obtenir une liste de documents à photocopier, une deuxième fois pour apporter lesdits papiers, une troisième pour payer et une quatrième pour récupérer nos passeports dûment tamponnés.
–    la fièvre qui nous a cloué au lit tous les deux pendant une journée. Non, non, pas d'exclamation, ce n'était pas la turista mais un méchant coup de froid, alors qu'on rentrait en scooter sous la pluie. La température, habituellement de 37°C, avait fortement chuté...

Il y aurait d'autres choses encore, mais je vais m'arrêter là.
Sans doute que notre prochain commentaire tardera: nous sommes arrivés à Florès et prenons demain le bateau pour aller dormir sur une petite île « loin de tout » est-il dit. Et plus nous allons vers l'est, plus les connexions sont leeeeeeeennnnnnnnnnnnntes et difficiles...

A bientôt,

Angel.

PS: Comme vous, on a bien entendu et lu les catastrophes survenues sur Sumatra et Java (à 15 heures en car + ferry de Bali)... que nous avons quitté voilà quinze jours à peine. Nous n'avions pas eu l'info ici (où comme les bus, ça circule mal) mais elle nous est venue de France!

Bali, l'indé-tendance musicale : Rock'n'roll baby !


ça, on ne l'aurait jamais pronostiqué. Après la cérémonie hindou, nous voilà à un concert "indé". Invités le matin même par le prof d'art plastique de l'association Anak Tangguh (lire message précédent). Quand j'ai vu son tee-shirt Sepultura, je me suis dit qu'on pourrait s'entendre. Il est guitariste dans un groupe de metal-fusion : GEEKSSMILE. Du rock bien musclé qui rappelle le groupe américain Rage Against The Machine. Une filiation assumée et même revendiquée.



Engagé artistiquement, socialement, musicalement, le guitariste Made Muliana Bayak (le prof) l'est donc aussi politiquement. Car si Bali fait office de paradis pour touristes, loin des plages de Kuta, le vent de la révolte se lève timidement. A peine une brise. Plus un battement d'aile de papillon qui ne demande qu'à produire ses effets. Mais, pour une certaine jeunesse, c'est un symbole. Les laissés-pour-compte du développement anarchique de l'île donnent de la voix et n'entendent plus payer l'addition. En tout cas, de notre cote, on a bien secoue la tete sur les riffs de guitare.

Nico

PS : Pour ceux qui veulent de l'image qui bouge, on a rajoute une video dans le message "Monumentale et millenaire Indonesie". Pas pique des hannetons.

mardi 26 octobre 2010

L'école buissonnière avec Anak Tangguh




Sortir des sentiers battus. C'était un peu l'idée en arrivant chez Adi, notre hôte pour la semaine. Dimanche matin, ils nous invitait à rejoindre son équipe de bénévoles oeuvrant pour Anak Tangguh. Dans un cadre champetre, nous nous fondons dans le groupe, discutons avec les profs, échangeons nos mails et profils Facebook.

Au fond, Adi (a gauche) et Made, prof de dessin.
A droite, Mado, la femme d'Adi.


L'association locale propose des activités aux enfants et adolescents de Guwang, notamment le week-end. La communauté des habitants participe au projet, chacun selon ses moyens : prêt d'un terrain pour construire l'école, don de matériel, de livres....


Une cinquantaine d'enfants entre sept et treize ans, voire plus, sont volontaires. L'obectif est surtout de leur donner les moyens d'acquérir une éducation et un développement personnel que l'école publique ne peux pas leur permettre. Ou que leur famille ne peut offrir. Les bases : la lecture, l'anglais et l'informatique, mais aussi des actions plus ludiques comme la danse et la peinture. 



Avec les plus jeunes, nous tentons un "Jacques a dit..." en anglais. Et ils accrochent bien. Eclats de rires quand, pour "punir" ceux qui n'ont pas respecté la regle, nous leur donnons comme gage de marcher comme des Dragons de Komodo. Mieux que des cours du soir et un soutien scolaire réunis.

Nico

Qu'adviendra-t-il de Snow white (Blanche-Neige) ? On ne parle pas d'Angel qui a bien bronze.

samedi 23 octobre 2010

Esprit, es-tu la?


Nous sommes chez Adi et sa famille, dans un petit village de Bali. Une adresse denichee par le biais d'une asso locale. Une discussion par mails nous a conduit a Guwang village, au sud de l'ile. En echange du loyer et d'une matinee de cours en anglais aupres d'enfants de la region, nous logeons chez lui, dans une des quatres batisses qui forment la maison a l'architecture hindo:
-a l'ouest, la maison ou se reunit la famille (enfants, parents et grands-parents)
-a l'est, celle des ceremonies familiales et entre amis,
-au sud, la cuisine
-au nord, celle ou les Balinais rangeait leurs economies, autrefois. C'est la que nous avons notre matelas. On vous montrera une prochaine fois!
-au nord-est, le temple familial ou ils prient chaque matin.



Adi y vit avec sa femme, leurs deux fils ages de 7 et 8 ans, et ses parents. Deux Indonesiens qui ouvrent de grands yeux en nous decouvrant chaque matin. Ils viennent nous voir, nous adressent un sourire, la bouche pleine d'un gateau d'ici ou de poudre de riz, nous lancent deux ou trois questions a la volee. Ils parlent leur patois local. On n'y comprend rien. Notre reponse est faite de deux ou trois mots d'anglais. Tout le monde semble satisfait!


A notre porte, une gamelle en bambou, pleine de petales de fleurs. La gamelle est la pour remercier et amadouer les esprits. Dans notre chambre, quelques lezards et une souris. On a cru l'entendre l'autre nuit! Et j'ai decouvert une petite crotte sur mon pyjama, en le recuperant dans son placard...



Le premier soir, nous avons discute politique et social avec Adi, deguste du melon d'eau offert par sa femme, dessine avec les enfants.


Le deuxieme soir, nous avons ete invites a une ceremonie hindou, la nuit de pleime lune. Adi et sa femme nous ont inities... et habilles!
Quelques extraits...






Bon maintenant, je vous laisse.
Il pleut comme vache qui pisse et nous avons trente minutes de scooter en debardeur et en pleine nuit qui nous attendent! Qu'est-ce qu'on 'ferait pas, quand meme, pour vous tenir au jus!

Angel.

mercredi 20 octobre 2010

Sur le toit fumant de Java : on est prem's !


Premiers frissons en Asie. Liés au froid mais pas à la clim. Pour la première fois, il a fallu se couvrir (un peu). A peine une dizaine de degrés à l'extérieur à 4 h du matin d'après les autochtones. 



Lundi, très tôt donc, le mont Bromo nous a ouvert ses entrailles fumantes. Ce volcan placide de l'est de Java est l'une des attractions de l'ile. Pour l'admirer, il faut le gravir, poursuivi par des palefreniers intéressés qui ne cessent de vous proposer les services d'un bon canasson d'escalade. "If you're tired...", ânonnent-ils. 

 

Le Bromo culmine à 2392 mètres. Il crache ses volutes dans un ciel encore noir mais peu étoilé. En se levant, le soleil dévoile un décor lunaire et des étendues desertiques cotoyant des pentes verdoyantes. Le flot des touristes ne s'est pas encore déversé. La marée d'occidentaux s'échoue en Jeep au pied du mont quand nous redescendons. Et nous, fiers comme Artaban d'être les premiers blancs à faire l'ascencion à pied. Bon, ce fait d'arme n'est peut-être valable que pour le 18 octobre 2010. Ok. Mais le genou d'Angel a bien tenu, même s'il sait lui dire de ne pas abuser des bonnes choses. 
Nico


Vous corrigerez de vous-mêmes, je parle du lever du soleil.


Finalement, on était à l'heure pour le lever de soleil. C'est juste que nous étions seuls !


PS : On a retrouvé Patrick à Bromo, pour ceux qui s'inquiétaient de son sort..





mardi 19 octobre 2010

30 ans pour moi, 254 ans pour elle


Samedi, j'ai eu trente ans. Et j'ai été invitée à une super-party à l'Indonésienne : dîner en face du sultan, carnaval géant et concert de ouf en plein air... pour célébrer comme chaque année l'anniversaire de la ville de Jogjakarta! OK, ce n'était pas pour moi mais pour cette dame de 254 ans. Pas de problème, je cède ma place aux plus grands.


Merci beaucoup beaucoup pour les petits et les grands mots, la carte made in Bretagne, les très belles boucles d'oreilles, la vidéo avec vos trombines et celle de Valentine! C'est super...

Angel.

PS: Joyeux anniversaire aussi à Nath, Jean-Paul, ma grand-mère, Thomas Busseau, ma frangine Marie, Gabriel, Clément...

Comme un samedi matin au marché des Lices...


On passait sans le voir. Les premiers jours, nous fichions le camp avant que ses rideaux de fer ne soient levés. Pour voir le soleil se pointer à travers les murailles des temples javanais (cf. message  précédent).
Le teint frais et le petit-déj prêt : on s'engouffre dans le mini-bus direction Borobudur. Il est 4 heures!

On filait sans trop le remarquer. Le soir, les fesses calées dans un becak (prononcez bétçah), un vélo à trois roues, on s'appliquait à converser avec le conducteur par-dessus le concert de klaxons et de bruits de moteur. Il y eut cet homme au corps sec qui n'aimait plus les faux-plats. On déconna un peu avec un Raymond Poulidor à la bouche édentée. On traça la route avec Rubyio, "l'homme antique" de 71 ans, comme il s'appelait lui-même.


On a fini par s'y arrêter, les heures précédant notre visite du palais des sultants. Une cité fortifiée avec ses sols marbrés et son théâtre de marionnettes.
Un musicien et ex-membre du personnel du sultan.
 
 












 


On s'y est finalement baladé, dans ce marché couvert qui marquait la fin de la longue course de notre rue. 
Comme un samedi matin au marché des Lices, des étals pleins de fruits et de légumes : carottes,  piments, "star fruits" (en forme d'étoile), mangues, bananes...Et cette vieille dame accroupie, qu'on devinait autrefois incroyablement jolie, et qui se marrait en fourrant de grosses poignées de riz frit entre ses dens.
Angel.

Monumentale et millénaire Indonésie



Voilà un chapitre qui ravira les historiens. Les autres, ne passez pas pour autant votre chemin. Je ferais simple et sans fioritures.
Nous avons posé nos valises à Jogjakarta lundi dernier. Dès le lendemain, c'est réveil aux aurores, direction les temples de Borobudur et Prambanan, près de "Jogja" comme disent les jeunes d'ici. Deux jours plus tard, c'est Candi Sukuh, à une heure de la ville de Solo (ça me rappelle trop Star Wars ce nom....).


Borobudur.  Un chef d'œuvre bouddhiste oublié pendant des siècle et happé par la végétation et les cendres d'un volcan. Massive mais toutefois majestueuse, cette structure se révèle au soleil levant sous son meilleur jour. On ne peut pas en dire autant de nous avec nos yeux cernés et le début de rhinopharyngite d'Angel !

Prambanan. C'est un ensemble de plusieurs temple hindous, pour la plupart endommagés par un tremblement de terre. Les cinq gros (je ne vise personne, je parle des temples, faut suivre les gars) élèvent leurs silhouettes de pierre finement taillées. Tout autour de l'enceinte, les centaines d'édifices mineurs éboulés forment autant de jeux de construction qui n'attendent plus que les mains divines qui vendront les remettre en place.

Candi Sukuh. Encore un temple hindou, mais celui-là, faut s'accrocher pour le dégoter, perché qu'il est en haut d'un des nombreux sommets de Java. Car c'est un temple "érotique" (tchi-tchaa).  Il ne manquait qu'un inca en poncho avec une flute de pan pour se retrouver en Amérique du sud ! (cf vidéo) C'est aussi le lieu où les grands esprits discutent philosophie. Du lourd.Extrait  :
Nico : "C'est marrant cette forme de pyramide inca."
Angel : "C'est vrai, ça pourrait être deux cas !"

Nico

Pour plus de photos, cliquez ICI





 Pour distinguer l'origine du temple de candi Sukuh, il faut un œil avisé.... ou aviné, ça peut aider. 





L'histoire revue et corrigée par Angel, ça donne ça ! (la video fonctionne desormais )





mercredi 13 octobre 2010

Deux blancs (plus pour longtemps) à la mer


Pangandaran, sur la côte sud de l'île de Java. Une plage de rêve, nous dit-on... Du sable noir et pas vraiment l'eau turquoise dont on rêvait. Mais les pieds dans une eau à plus de 25°, ça fait du bien, surtout quand il fait dans les 35° dehors ! Je sais, vous me direz, "il nous enquiquine celui-la avec son thermomètre. Nous, on se les gèle en France". Et vous aurez encore plus de raisons de nous maudire en matant la petite vidéo de ce message.
La vie s'écoule paisiblement, entre farniente et moustiques. Et  oui, il n'y a pas que des bons côtés mais on ne se plaindra pas. Promis. On se sent vraiment en vacances et on va pas se gâcher la vie avec des parasites insignifiants.
Quatre jours sur place et on file à Jogjakarta.

Sampai ketemu lagi


NICO

PS : merci pour vos commentaires. Retournez aux messages sur Jakarta et Cianjur pour de nouvelles vidéos mises en ligne.

Des planches et un voile.



Les pieds dans l'eau et la tête à l'envers.

Derniers rayons de soleil sur les barques des pêcheurs.

dimanche 10 octobre 2010

(Cianjur 2/2) Les boulets...


Partout où nous passons, nous sommes les « bula » (prononcer « boulet »), des Européens à la peau blanche et au nez pointu.

Angel.

Logés chez Dudung et sa femme. Ex-exploitant de thé, Dudung, 63 ans, a ouvert un petit commerce devant chez lui. On y trouve de tout : eau, thé en sachet, nouilles, serpentins anti-insecte...

Notre salle-de-bain.

Notre chambre.

Harry nous invite chez lui, où nous rencontrons sa femme et leur fils.

(Cianjur 1/2) A moto, je mange le vent...




L'Asie me fouette le visage. Assis à l'arrière de petrolettes, nous jouons au tape-cul sur les chemins caillouteux et troués de Cianjur, aux coteaux tapissés de rizières et de plantations de thé. Ca sent le pétrole, la poussière, la friture et l'humus. Nous partons à la découverte de la culture sundanaise, dans cette ¨petite¨ ville de 150 000 habitants.

Angel.

Pour rallier Bogor à Cianjur, deux heures dans un mini-bus de 12 places qui comptera jusqu'à 20 passagers!

Nico a chuté dans l'eau...
Visite d'un village flottant sur un grand réservoir, avec station essence, resto et surtout éleveurs de poisson.

Invités à échanger en anglais dans deux écoles de la ville... Good fun!

Nico surprend par sa grande taille.











Dans le brouhaha de cette classe surexcitée, Angel explique aux élèves comment prononcer son nom. Pas facile pour ces élèves de 15 ans...