Quelques pas sur un sentier mille fois arpenté. Des bouts de tissus délavés se dessinent sous la poussière. Ces fleurs du mal qui éclosent sur la plaine de Choeung Ek rappellent au visiteur l'horreur des charniers de Pol Pot. 17 000 hommes, femmes et enfants ont péri ici. Enterrés dans des fosses. Çà et là, la pluie fait régulièrement remonter des fragments d'ossements blanchâtres et des morceaux de vêtements élimés à la surface.
Le tristement célèbre camp S-21, à Phnom Penh. |
Vous vous dites sûrement que c'est une entrée en matière bien abrupte pour ce nouveau pays. C'est un peu comme ça qu'on le vit. Mais un passage nécessaire pour comprendre cette société. Dès notre arrivée hier, un professeur d'université rencontré dans un restaurant évoquait la mort violente de son père, de ses grands-parents et de ses cousins. Notre guide dans le S-21 a lui aussi perdu ses proches. Ici, lorsque quelqu'un était arrêté, toute la famille était inquiétée. "Pour éviter que la mauvaise herbe repousse, il faut arracher aussi les racines", disait-on. Au Cambodge, l'histoire récente est lourde de conséquences. Derrière chaque visage de quarante et quelques années, on s'interroge. Quel drame a-t-il vécu ?
Nico
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c'est horrible de détruire tant d'âmes
RépondreSupprimercoucou nico et Angel moi j'ai ressentis dans l'enceinte de cette école comme un mal être. Surtout au niveau des cellules j’asseyais de me mettre à leur place. Comment ont-ils fait pour vivre dans 2 m2 je crois.
RépondreSupprimer@olive et nini : en même temps, ils sont petits les Cambodgiens...
RépondreSupprimerCa n'en est pas moins atroce.
O.Chimine