Une Allemande et deux Belges rencontrées à Diên Biên Phu avaient décrété que Hanoï méritait d'y passer une seule journée. Nous sommes restés une semaine dans la capitale. C'est l'un des avantages qui s'offre au routard longue durée : on aime, on reste un peu.
Pour moi, la cité ressemble au Vietnam urbain dont j'avais rêvé.
Hanoï, la trépidante.
Une ville qui bouge et qui fait du bruit. Concert ininterrompu de klaxons. Les scooters sont innombrables. Difficile de se frayer un passage quand, en plus, les feux tricolores ne semblent être là que pour le décor.
Hanoï est aussi une ville qui vit de son passé, avec ses nombreux musées et son théâtre de marionnettes d'eau qui raconte le folklore vietnamien et la naissance de Thang Long. C'est le nom donné à la capitale avant qu'elle ne soit prise par les Français, et qui signifie littéralement "dragon prenant son envol".
Au royaume des mamies ! Le musée de la femme rend hommage aux "héroïnes de la Nation". |
Un vendeur de chapeaux coniques tente de se frayer un passage parmi les motos. |
Hanoï, l'élégante.
Les silhouettes, a fortiori celles des jeunes Vietnamiennes, rappellent certains romans de Marguerite Duras.
Les murs de la capitale ont encore gardé leur couleur pastel, héritée de l'époque coloniale. Dans son vieux quartier, Hanoï est un enchevêtrement de ruelles étroites et de "maisons tubes", construites en longueur pour éviter de payer les taxes calculées selon la largeur des habitations.
Hanoï, la nonchalante.
Des groupes assis sur de petits tabourets, à discuter en sirotant une bière à 0,70 centimes d'euro.
Une femme en pyjama qui se repose sur sa moto.
Un type qui se rase au milieu d'un carrefour.
La cité peut être relaxante, à condition bien sûr d'oublier le bruit de sa circulation!
Hanoï, la commerçante.
Ici encore plus qu'ailleurs, les femmes sont impressionnantes. Elles font tout: s'occuper de l'éducation des enfants et subvenir, souvent, aux besoins de la famille quand les revenus tirés du riz ou de l'élevage de buffles s'avèrent insuffisants.
Elles ont une sacrée force, lorsqu'il s'agit de manier la rame des petites embarcations, sur les rivières voisines de la ville. Également lorsqu'elles portent la palanche, cette tige de bambou avec deux paniers. L'une de ces marchandes ambulantes me l'a placée sur l'épaule sans même me demander mon avis... Elle a failli me broyer la clavicule!
Ces femmes au chapeau conique marchent toute la journée à la rencontre de leurs clients, souvent dès l'aube, après le marché où elles vont s'approvisionner.
Avec elles comme avec d'autres, il faut savoir jouer à la marchande! Même pour un ananas ou trois beignets. Nico - qui a longtemps freiné des quatre fers quand il s'agissait de négocier - s'est pris au truc. Avec un peu d'humour, ça marche - presque- toujours!
50 000 vietnam dongs pour un ananas. "Datqua!" (trop cher) rétorque Nico. |
Cette marchande n'a pas insisté. Elle a compris qu'on partait le lendemain. |
Mais aussi : Hanoï, la fatigante.
Le reproche fait à Hanoï peut être adressé à tout le pays ou, plutôt, aux habitants rencontrés jusqu'ici. Ils voient les "Phap" (Français) et les autres Occidentaux comme des portefeuilles ambulants. Quand ils s'adressent à nous, c'est souvent avec des dollars au fond des yeux. Échange marchand sinon rien, pour l'instant.
A Sapa, on s'en amusait un peu. Au bout de dix jours, on en a marrrrrre un peu beaucoup, avec six "r" au moins!
Le pays s'est ouvert au tourisme, surtout depuis les années 1990. Tant mieux ! Mais il a vite fait de transformer le secteur en usine à fric. Dommage.
Merci de nous avoir suivi (c'était un peu long...),
Tchao,
Angel.
Bonne balade sur la baie d'Along now! Moi, je vais voir le fleuve Arno ;-) ! Plein de bises!
RépondreSupprimerOuvrez l'Hanoï, et le bon !
RépondreSupprimerO.Kulist
Ca y est le rêve devient réalité... Le Vietnam est là ;) Bises à vous 2!
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