Hello les amis!

Toute bonne chose a une fin. Notre tour d'Asie du sud-est (15 sept. 2010 - 15 juil. 2011), c'était : l'Indonésie, la Malaisie, Singapour, la Thaïlande, le Laos, le Vietnam puis le Cambodge.

Décollage-retour vers Paris dans quelques heures, à 00h25 vendredi (heure locale).
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lundi 27 juin 2011

Volontaires auprès des Khmers

C'était sympa, de se lever chaque matin en se demandant ce qu'on allait pouvoir apporter aux élèves de Sala Baï. Et de se retrouver, le soir, pour se raconter nos expériences. Ça nous changeait un peu, évidemment.
A deux pas de notre guest-house, l'établissement offre à ses élèves issus de régions défavorisées l'occasion d'apprendre les métiers de l'hôtellerie-restauration : l'accueil, le service, la cuisine, l'entretien et le ménage. Ils sont cent, âgés de 17 à 24 ans.


           Retour à l'école. De l'autre côté de ce pupitre, où la notation se lit sur le visage des élèves. Ceux-là ne sont très majoritairement pas apathiques. Réceptifs même. De quoi faire rêver certains enseignants de l'Hexagone. Il y a encore un an, la plupart d'entre eux ne balbutiait pas un mot d'anglais. 

Sur l'intitulé du cours : « conversation » ; autant dire que dans une classe de trente la première semaine, et de huit la seconde, on n'a pas parlé philosophie ou géopolitique. Ils donnent ce qu'ils peuvent, se trompent, se reprennent mais enregistrent rapidement. Ils se lancent, avec tous les doutes que laisse planer leur timidité. Eclatant de rire et guettant les chuchotements de leurs voisins qui soufflent la bonne réponse. Oui, leur niveau est inégal. Oui, ils n'ont pas une prononciation excellente. Mais ils sont tellement attachants quand ils frappent des mains et chantent avec nous.
 

Qui est vraiment le prof ? Physiquement, c'est nous. Mais ils nous rappellent que l'école est une chance. Une promesse d'avenir. Ils ne seront peut-être pas ministre ou haut fonctionnaires. Mais leur soif de connaissance et leur besoin de croquer la vie sont un enseignement.

Nico

           J'vous montre le tableau : j'vais discuter en anglais avec des Khmers, dépassant mon accent aussi rude qu'un Vietnamien du nord, plutôt proche de l'allemand courant, quoi! Mais ça m'botte bien!
Très vite, il faut souligner quelques subtilités de la langue du prince Charles et de Beckham : quand les étudiants chargés de l'accueil des clients vantent un "bed king side", ils sous-entendent que le roi veut partager sa couche ; pas que le lit est hyper grand ("king size"). Quand les apprentis serveurs proposent du milk, mais sans dire le "k", au petit-déjeuner, ça revient à mentionner un plat quelconque ("meal"). Et une "suite room" doit se prononcer correctement, ni "sweet", ni "Swiss". Et cetera. C'est là le gros du boulot. 

Sur l'envie d'apprendre et leur curiosité envers la langue, rien à redire. Leur enthousiasme est une vraie leçon, qu'ils nous donnent en retour.
Et puis, notre but est de montrer que l'anglais peut être "fun". Alors, on chante : "La vie en rose", version anglaise of course, et le tube qu'on m'avait enseigné au collège : "If you're happy and you know it (clap your hands)!"
Il y a bien autre chose qui les fait marrer, à chaque fois. Quand je leur donne mon âge. lls pensent tous que je ne dépasse pas les 20 ans! Décidemment, j'ai encore de beaux jours devant moi, à camper le rôle de la stagiaire...

Allez, tchao,
Angel.


Site internet de la structure = http://www.salabai.com/html/
Lire aussi le message ''Tout à coup, on a bien voulu de nous...'' (http://lemercredinarrivepasquunefois.blogspot.com/2011/06/tout-coup-on-bien-voulu-de-nous.html)

1 commentaire:

  1. Excusez-moi, je suis un peu myope. Je vois bien au mur l'heure à Sydney, à Siem Reap et à Paris. Pourriez-vous me dire à quelle ville correspond l'heure affichée sur l'horloge tout à gauche ?

    A.Stygmatt

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