Hello les amis!

Toute bonne chose a une fin. Notre tour d'Asie du sud-est (15 sept. 2010 - 15 juil. 2011), c'était : l'Indonésie, la Malaisie, Singapour, la Thaïlande, le Laos, le Vietnam puis le Cambodge.

Décollage-retour vers Paris dans quelques heures, à 00h25 vendredi (heure locale).
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samedi 13 novembre 2010

Pourquoi j'ai mangé du chien



Comment en suis-je arrivé là ? "T'as mangé Milou", comme le souligne Angel. J'entends déjà les cris de protestation.
Tout a commencé par une banale journée ensoleillée dans les vallons de Bajawa. Sur cette moto de location semi-automatique qui nous fait tressauter à chaque passage de vitesse, le moteur s'étouffant dans les tortueux lacets qui nous mènent à un village de huttes traditionnelles. Mais Bena ne sera pas le lieu du forfait. Il n'est que 11h et notre équipée sauvage nous conduit ensuite péniblement à travers les ornières de la route de Nage. Un couple de motards s'improvise sherpa, nous ouvrant patiemment la voie jusqu'au village avant de poursuivre leur route en nous gratifiant de sourires complices.



C'est en nage que l'on dérive, exténués, jusqu'à Nage (prononcer Nagué). Dans une première hutte, une vingtaine d'hommes et de femmes nous propose leur hospitalité. On nous offre un café. Avec le marc, s'il vous plaît. On n'en boit jamais mais on fera exception. Je paie une tournée de clopes. Un geste apprécié. Il est près de 14 h et nous nous apprêtons à rentrer, le ventre grimaçant de faim. Un autre villageois nous propose alors le couvert. Ils sont une douzaine dans cette autre hutte à partager le repas.
Un bénédicité et, à côté du riz et autres légumes, on nous propose de la viande de chien. Relevé au gingembre et autres aromates, mais ça reste du chien. Portant haut les couleurs de notre pays d'aventuriers culinaires, je me sacrifie et prend courageusement trois morceaux. Des biens gras. De ceux qui restent coincés à faire le yo-yo dans la gorge avant de terminer leur course dans un estomac frappé d'un haut-le-cœur. Non sans un regard vers les deux congénères à quatre pattes affalés dans la pièce, je termine mon assiette, me rinçant la gorge à grand renfort d'arak et de lait de coco. "Coco" ? ça me fait penser que je n'ai jamais goûté au perroquet...

Nico
Le village de Bena.


PS 1: Et pourquoi, moi, je n'ai pas mangé Milou. Parce que c'est du chien et que ça, c'est déjà une raison suffisante. Pauv' bête. Mais aussi car quand j'ai vu la mâchoire, les joues et les yeux de Nico gonfler et dégonfler plusieurs fois, avant que la première bouchée ne disparaisse, je me suis dit que je n'allais pas me sacrifier. Un représentant de notre "pays d'aventuriers culinaires", c'est bien assez. Déjà que j'avais manqué étaler la sauce aux cacahuètes, la veille, sur les sièges du mini-bus... De la sauterelle grillée à Bangkok, j'suis pas contre (enfin, on verra), mais du chien...! On n'est pas à Koh Lanta, non? Angel.

PS 2 : Et même après ça (c'était mardi), Nico n'a pas de turista. J'avais pronostiqué le 8 novembre (je sais, je suis odieuse!), mais rien non plus ce jour-là. Et pour l'heure, il ne montre aucun signe de faiblesse digestive. Rom, je veux bien être votre arbitre, mais t'a-t-on déjà parlé de mon impartialité pendant certains matches de water-polo? Angel.






2 commentaires:

  1. Bon d'accord c'était du chien, mais dans le fond je suis sûr que ça avait un bon petit goût...

    anatole

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  2. AAAAHHHH!
    Mais qu'avez-vous fait de notre Nico, ami des bêtes, aux intestins fragiles!!!
    On ne le reconnait plus, est-ce la faute de ce fameux short à carreaux?!
    En tous cas Nico, merci pour la description détaillée, ça donne pas envie de gouter!
    On ne te juge pas, tu aurais sans doute préféré une bonne galette saucisse! Hummm!

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